
Les taux de crédit immobilier sont à leur plus bas historique au cours de ces trois derniers trimestres 2019. Début octobre, la tendance baissière a fait une légère pause selon certains spécialistes du courtage en ligne. Qu’à cela ne tienne, la Banque Centrale Européenne n’envisage aucune remontée de son taux directeur avant l’été 2020. Les emprunteurs, notamment les primo-accédants, pourront donc profiter de cette situation pour faire leur première acquisition immobilière. Explications.
Baisse des taux de crédit immobilier : vers un nouveau record
Selon une étude effectuée entre juin et juillet 2019 par l’Observatoire Crédit Logement/CSA, les taux d’emprunt immobilier ont chuté de 1,29% à 1,20%, soit une baisse considérable de 9%. Cette tendance baissière ne date pas d’hier et continue de faire le bonheur des familles qui souhaitent financer leur nouvelle maison dans des conditions plus que favorables. Pour le 14e mois consécutif, les taux de crédit à l’habitat restent en dessous de l’inflation (1,4% en janvier).
Face à une concurrence de plus en plus féroce, les organismes prêteurs sont obligés d’assouplir leurs conditions d’octroi de crédits pour espérer séduire de nouveaux clients :
- Allongement de la durée des crédits immobiliers : en moyenne 229 mois ;
- Taux d’apport personnel réduit : en moyenne 14% au second trimestre 2019 contre 24% en 2014.
Toutes ces mesures permettent d’améliorer la solvabilité des emprunteurs, notamment les ménages, les jeunes foyers et les primo-accédants aux revenus modestes.
Remontée des taux d’emprunt : ce n’est pas pour demain !
Pour l’heure, la Banque Centrale Européenne ne semble pas vouloir remonter son taux directeur. Elle a même annoncé officiellement qu’il faudra patienter jusqu’à l’été 2020 pour espérer une nouvelle hausse des taux de crédit immobilier. Les emprunteurs pourront ainsi bénéficier d’un taux brut moyen de l’ordre de 0,85% à 1,80% selon leur profil et la durée de remboursement du prêt :
- 10 ans : 0,85%
- 15 ans : 1,10%
- 20 ans : 1,25%
- 25 ans : 1,45%
- 30 ans : 1,80%
Compte tenu de la situation actuelle, l’heure des soldes a sonné. Les emprunteurs avec des dossiers solides peuvent même décrocher de belles décotes avec un taux d’emprunt moyen de moins de 1% sur vingt ans. A noter que le taux d’un crédit à l’habitat est établi au cas par cas et dépend de plusieurs paramètres, notamment le profil de l’emprunteur ainsi que les caractéristiques du projet immobilier et du prêt lui-même.
Une forte demande de crédits, des profils triés à la volée
En plus de la baisse des taux d’intérêt et des conditions plus avantageuses proposées par certaines banques, les particuliers sont de plus en plus nombreux à vouloir souscrire un crédit immobilier pour financer l’acquisition de leur nouvelle maison. Fin juin 2019, le nombre de transactions enregistrées par la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) s’élevait à 985 000 contre 970 000 l’année dernière et 950 000 deux ans plus tôt.
Alors que le stock de l’immobilier est actuellement en baisse dans les zones les plus prisées, les établissements bancaires profitent de la situation pour trier les meilleurs profils d’emprunteurs :
- Personne en CDI ;
- Primo-accédant ;
- Cadre supérieur.
En revanche, les choses se corsent du côté des profils plus atypiques :
- Personne en CDD ;
- Intérimaires ;
- Micro-entrepreneur.
Même avec la baisse permanente des taux d’intérêt, ce ne sont pas tous les emprunteurs qui peuvent profiter de cette aubaine. En plus d’une sélection de dossiers très stricte de la part des organismes prêteurs, certaines catégories de personnes se verront exclues par le taux d’usure. Celui-ci s’élève à 2,79% en juillet dernier pour un crédit remboursable entre 10 et 20 ans.
Cependant, les conditions sont relativement plus souples dans les banques en ligne. Vous pouvez consulter les offres de celles-ci sur detective-banque.fr.
Offre de prêt : le Crédit Agricole revient en force
De leur côté, les établissements traditionnels affichent des marges d’intermédiation en légère hausse :
- Société Générale : +1,7% au second trimestre ;
- Crédit Mutuel Alliance Fédérale : +2,4% au 1e trimestre ;
- Banque Populaire : +2% au 1e trimestre ;
- Caisse d’Epargne : +1,19%